Voltaire: «Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion.»

On a jugé bien opportun de citer Voltaire en ce qui concerne sa définition de fanatisme.
Lisez et réfléchissez:
«On entend aujourd’hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C’est une maladie de l’esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours. On s’échauffe rarement en lisant: car alors on peut avoir le sens rassis. Mais quand un homme ardent et d’une imagination forte parle à des imaginations faibles, ses yeux sont en feu, et ce feu se communique; ses tons, ses gestes, ébranlent tous les nerfs des auditeurs. Il crie: « Dieu vous regarde, sacrifiez ce qui n’est qu’humain; combattez les combats du Seigneur: » et on va combattre.
Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère.
Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un fanatique novice qui donne de grandes espérances; il pourra bientôt tuer pour l’amour de Dieu.»(...)
«Il y a des fanatiques de sang-froid: ce sont les juges qui condamnent à la mort ceux qui n’ont d’autre crime que de ne pas penser comme eux». (...)
«Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable».

Voltaire (1694 - 1778) - Dictionnaire Philosophique

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